Le métier d’avocat : une activité en or, largement incompris du grand public

Dans l’Antiquité, en Grèce et à Rome officiaient déjà des défenseurs, mais le plus souvent, l’accusé devait se défendre lui-même. Selon le code de Solon, l’accusé devait plaider sa cause devant le tribunal. Il pouvait avoir recours aux services du logographe s’il se sentait incapable de produire un discours convenable. En France, la première mention relative à des avocats figure dans un capitulaire de Charlemagne de 802.

Les différents rôles et obligations d’un avocat

Premièrement, un avocat est chargé de défendre, pendant et après une procédure judiciaire. Il a également un rôle de conseil et d’intermédiaire pour certaines opérations immobilières. L’avocat doit impérativement se montrer fidèle à son serment. Ainsi, un avocat est obligé de respecter un certain nombre de devoirs, notamment :

  • Il est tenu au secret professionnel,
  • Il est tenu à un devoir de loyauté : il ne peut ni conseiller ni représenter plusieurs parties à une même affaire dans la mesure où un conflit d’intérêts existe entre elles. Par ailleurs, il ne peut accepter une nouvelle affaire si le secret des informations données par un ancien client risque d’être violé, ou si les informations dont il a connaissance par un ancien client favorisaient le nouveau client,
  • Il doit refuser de participer à la rédaction d’un acte ou d’une convention manifestement illicite ou frauduleuse,
  • Il doit obtenir l’accord de son client pour prendre contact avec la partie adverse afin de trouver une solution amiable à un litige,
  • Il a l’obligation de défendre au mieux les intérêts de son client, et ce même par rapport à ses propres intérêts ou ceux de ses confrères.
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Processus d’adjonction des services d’un avocat

Lorsqu’un client retient les services d’un avocat, ce dernier se doit de confirmer les conditions de son engagement par écrit, et ceci dans le but d’éviter tout malentendu entre lui et son client. Les conditions essentielles de l’engagement peuvent être confirmées dans une convention de mandat signée par le client ou une lettre d’engagement. Le contenu de la convention de mandat ou de la lettre d’engagement variera selon le client et la nature du dossier.

Une fois en accord avec les conditions et la nature de l’engagement, il convient de s’accorder sur les honoraires. Les rémunérations d’un avocat ne sont pas réglementées. Il fixe lui-même le coût des prestations qu’il facture à son client. Pour déterminer les honoraires d’un avocat, plusieurs critères sont utilisés : la situation financière du client, difficulté de l’affaire, frais, notoriété de l’avocat, temps consacré à l’affaire… ainsi, un avocat peut être rémunéré :en fonction du temps passé sur la base d’un taux horaire qui dépend notamment de la complexité de l’affaire, ou selon un règlement forfaitaire pour les procédures simples. Le montant du forfait est payé comme une rémunération globale et définitive.

Les différents types d’avocats

En général, on distingue trois catégories d’avocats : les avocats d’affaires, dont les clients sont des entreprises ; les pénalistes, qui défendent notamment les auteurs présumés de crimes ou délits et les spécialistes des affaires civiles (divorces, successions).

Mais la plupart des jeunes avocats touchent un peu à tout et plaident aussi bien pour les particuliers que pour les sociétés. À l’inverse, depuis quelques années, le droit des affaires offre de bons débouchés. De même, le droit de la sécurité sociale, le droit des retraites ou le droit des brevets sont des niches très porteuses. L’avocat peut ouvrir son propre cabinet, être collaborateur ou salarié. Dans ce dernier cas, il n’a pas le statut de professionnel libéral et ne peut pas développer sa clientèle personnelle.

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